NO VALE NADA
Formé en 2009, le trio de «quelque part au Nord Est de la France» s’apprête à sortir son deuxième album. Autant dire que l’étape est importante. Déjà pour succéder à Demain, leur précédent disque, qui imposait un certain niveau de qualité, ensuite pour bien marquer que 10 ans (bientôt) pour un groupe, ce n’est pas rien. Pour ne pas changer une équipe qui gagne, No Vale Nada retourne donc s’enfermer courant 2018 chez Amaury Sauvé et son désormais essentiel Apiary Studio, pour fixer les 10 titres d’Alter/Ego sur une cire bien sombre. Et en effet, le trio réussi à prouver une nouvelle fois qu’il maitrise à merveille son sujet, à savoir produire du gros son à l’aide d’un inhabituel line-up (Clavier / Guitare «cigarbox» / Batterie). Mais cette fois, le niveau est largement relevé, avec une voix plus habilement posée, un clavier plus assumé dans son rôle d’ «usine-à-bruit-qui-n’est-pas-qu’un-substitut-debasse» et une production bien plus efficace.
Pour les nouveaux, on pourrait résumer le groupe comme oscillant entre un Post-Hardcore très rythmique armé d’une voix bien distordue rappelant les plus belles œuvres d’un Death Engine et la hargne Noise d’un Daughters. Mais au-delà du name droping, No Vale Nada tire son épingle du jeu par un sens aiguisé du riff et de la mélodie noire, remplissant son Alter/Ego de tubes imparables, pour peu que l’on accepte enfin de considérer des titres à la violence inouïe comme des «tubes» en belle et due forme.
Informations techniques
Musique
Non